Mouvement
poétique, social et culturel, le «slam» apparaît à Chicago dans les
années 80. Il hérite des cultures poétiques européennes, américaines
et africaines en y ajoutant la ferme volonté de donner la parole à
toutes et tous. Basé sur la notion de communauté, le slam affirme le
caractère démocratique de la poésie et lui ajoute une dimension de
spectacle
La «slam family»
s’inspire du mouvement punk et rejoint parfois le hip hop par ses
revendications sociales. Mais surtout, le slam abolit les frontières
cloisonnant les styles, les genres, les poètes de la rue et les poètes
«académiques».
Petit à petit , le Slam se forge une identité dans les milieux
musicaux et poétiques américains. Il est reconnu en tant
qu’art oral , un art de représentation qui exprime toute sa
force dans l’instant de la déclamation. Il est musique de part
les rythmes, sonorités et intonations des poètes, lorsque les
mots sont vivants en dehors de toute signification, lorsque les
impressions et sensations que crée le poète deviennent messages
à part entière : lorsque la violence, la rébellion, l’amour
et l’injustice sont transmis dans le flot de paroles, dans le
fleuve vivant que déclame le poète charismatique.
Le slam est aussi poésie de part les images dont regorgent les
chansons, la poésie la moins académique qui soit. Enfin reconnu,
ses influences sont plus variées que jamais : les artistes
s’inspirent de rythmes hip hop, flamenco, de blues pour les mélodies
; ils décrivent la réalité de la rue, tout ce qui les frappe
dans un vaste mouvement contestataire et s’attaquent à des
sujets toujours plus variés ( violence, meurtres , sexualité,
scandales, racisme, plagiat…).
Le Slam est devenu aux USA le lieu de la liberté d’expression
absolue.[/size][/size]
source :http://www.129H.com