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 La culture urbaine privée de télé

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PostSubject: La culture urbaine privée de télé   La culture urbaine privée de télé I_icon_minitimeSat 19 May - 7:28

La culture urbaine n’aurait-elle droit de cité que dans les ghettos ?
C’est la question que se posent Mehdi, Lamine et Julien. Leur projet d’émission
consacrée à ce phénomène est en effet refusé par toutes les chaînes hertziennes.
Motif : « trop ciblé ».


La culture urbaine privée de télé Index-diversite



Ils sont trois et se rencontrent en 1997 à l’université Paris 3, pendant leurs études. Lamine Chérifi, Julien Chémouny, et Médhi Boulenouar ont en commun une seule culture, celle de la rue. « La culture de la rue n’a pas de frontière. Les banlieues revêtent des réalités souvent éloignées : la banlieue chic existe. Un jeune breton peut très bien écouter du Diam’s à la radio et
s’habiller « Streetwear ». Ce sont les mêmes codes dans tous les pays du monde » explique Lamine, reporter d’images.


C’est en réalisant un premier documentaire pour comprendre la « cité » que Lamine s’est rendu compte du potentiel et de l’énergie dégagée par le hip-hop. Il n’a pas eu beaucoup de mal à convaincre ses deux complices de se lancer dans l’aventure de l’audiovisuel. Julien et Mehdi dirigeaient une maison de disque ‘387 records’ ; les voici, en 2004, à la tête d’une maison de production, baptisée « Coolupss ». Leur projet : créer une émission de télévision consacrée au Hip Hop. Son nom : « Teum-teum ».

Ils s’occupent de tout de A à Z. les tâches sont rapidement réparties : Lamine met ses compétences au service de l’écriture, du développement et de la production des projets, Julien s’occupe des contacts et
des partenariats et Mehdi apporte ses qualités de rassembleur et d’organisation lors des tournages.


Une culture inconnue sur nos écrans

Le constat est simple mais déroutant. « Il y a une
méconnaissance du hip-hop, considéré comme un art vandale », estime Julien. Le hip-hop ? « C’est un art à part entière qui existe depuis 20 ans en France »
répond d’une seule voix l’équipe, en énumérant les différents domaines dans lesquels ce mouvement est présent : la musique bien sûr (saoul, funk, rap mais
aussi zook et reggae), la danse (break-danse), le théâtre (avec notamment le « stand-up »), la mode, le cinéma, littérature, etc.

Or, « les artistes n’ont pas de reconnaissance ni de
visibilité sur les chaînes hertziennes » tempête Julien. « Teum-teum » veut rééquilibrer cette image. L’émission de 52 minutes (format magazine) se construit autour d’une rencontre entre un artiste représentatif de la culture Hip Hop et une personnalité reconnue qui lui soit extérieure. Selon le trio il s’agit de « faciliter la passerelle entre les générations et déguettoïser le hip-hop ».


"Nous n’attendons qu’une main tendue"

Le projet, d’abord encouragé par la responsable des magazines de France 5, plaît, mais dérange pour son côté « trop ciblé ». Au bout de quatre ans de démarchage auprès des principales sociétés de production, le trio ne voit toujours rien venir.

Alors ils se tournent vers la politique « Nous avons envoyé une lettre aux chargés des questions audiovisuelles des trois principaux candidats à la présidentielle. Seul Azouz Begag (ancien ministre chargé de la promotion de l’égalité des chances NDLR) nous a reçu… pour nous dire qu’il ne pouvait rien faire pour nous ! Faut-il faire une grève de la faim pour être
entendus ? ».

Les soutiens sont importants (Elephant et Cie, 17 juin, Act4, Téléparis), les partenariats, nombreux (Sony, Ikea, Apple, Fnac…) mais non suivis de contrats. Le CNC (aide à l’animation) a besoin de l’accord d’une chaîne pour financer le projet et le CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel) est enthousiaste… mais ne peut rien décider. Dès lors, le découragement guète.

Mais la « petite flamme » subsiste. Le trio persiste encore… à quand la signature ?


Emma Lassort , le 19 mai 2007 (le magazine info)
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http://www.myspace.com/lemoloko
 
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