Nawal VIP
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| Subject: L'auto-censure est présente... Fri 18 May - 6:44 | |
| Source : just like hip hop article du 14 mai 2007 Depuis 1990, et l'affaire 2 Live Crew, les bien-pensants remontent régulièrement au créneau pour s'offenser de la crudité des paroles d'une certaine partie du rap. De 2Pac à Kool G Rap en passant par le Dogg Pound ou Paris, des dizaines de rappeurs ont préféré perdre une distribution en major plutôt que d'adoucir leurs textes. Et miracle, en un mois un vieux con a réussit à mettre en péril une liberté d'expression que 15 ans de politiquement correct n'avait pas ébranlé.
Résumé des épisodes précédents. Don Imus, un vieillard, blanc, animateur radio notoirement alcoolique, sexiste, raciste et homophobe est viré de NBC début avril pour avoir appelé à l'antenne une équipe de basket féminin de "salopes crépues". Deux jours après le sexagénaire va faire repentance chez le révérend Al Sharpton, (un des leaders les plus respectés de la communauté noire) et minimise ses propos en les comparant à ce que peuvent dire certains rappeurs. Dans la foulée de nombreux journalistes prennent un malin plaisir à reprendre cette délirante déclaration, comme si les textes de Young Jeezy pouvaient rationnellement expliquer les dérapages verbaux d'un homme de plus 65 ans... Depuis c'est haro sur le rap !
Elle est bien loin l'époque où NWA pouvait se passer du soutient des radios et écouler un million de disques en deux semaines. Les ventes de disques étant en chute libre, l'industrie du rap ne peut pas se passer du marché des mères de famille. Russel Simmons réclame un moratoire sur les mots Hoes, Bitch et Nigger, Chamillionaire promet de ne plus employer les mots proscrits : “Sur mon nouvel album je ne dis pas le mot nigga, je ne dit aucune grossièreté sur tout le disque. Je suis sur que les gens ne le remarqueront même pas si je n'en parle pas dans les médias." De fait cette autocensure est au centre de toutes ses interviews. Plus étonnant encore c'est le plus gros dealer de la Nouvelle Orléans qui lui emboîte le pas. Master P tente de relancer sa carrière et monte avec son fils un nouveau label : Take A Stand Records (en Français "Prend Position Records"). "J'ai gagné des millions avec des paroles explicites. Honnêtement je reconnais que je faisais partie du problème et maintenant il est temps de proposer une solution".
Master P est à la recherche d'artistes street qui ont des paroles propres. Afin de les trouver il lance une émission de télé-réalité : pour s’inscrire les participants doivent rédiger une dissertation sur le thème
"Pourquoi les rappeurs doivent-ils surveiller leurs paroles ?" Ca promet...
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