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 Interview de Dj scratch

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Nawal
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Nawal


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PostSubject: Interview de Dj scratch   Interview de Dj scratch I_icon_minitimeMon 14 May - 6:55

Interview de Dj scratch Interviews



Interview de Dj scratch Itw_scratch_L



DJ SCRAtCH • Extrait




Printemps 2006. New York est dingue du dernier Busta Rhymes produit par Scratch.
Celui où Swizz Beatz fait le refrain (“Hat to the back, on my New York Sh*t “).
Au départ il y a bien eu la petite polémique : Diamond D
avait fait le même beat sur son premier album, en 91. En fait d’enculage de mouche, l’intéressé s’en tape. Il trouve ça plutôt cool même, une sorte d’hommage. Et de toute façon, Scratch avait fait ce beat avant lui : “ Je l’avais proposé à Erick et Parrish pour le deuxième album d’EPMD mais ils n’en ont pas voulu. On n’en a même pas
parlé plus que ça, ils n’étaient pas dans cette ambiance. Ils voulaient plus le funk lourd à la George Clinton, c’était ça leur son “. « Unfinished Business » est sorti en 89.

Fais le compte : ça fait 17 ans.

Faut pas croire que George Spivey se soit réveillé par un beau matin de 96 avec l’idée de faire des beats pour Busta. Ses premiers essais ont plus de 20 ans. Après EPMD, il continue à mixer pour les plus grands
(Jay-Z, 50 Cent) et en même temps, il devient le producteur attitré du Flipmode. Les 3/4 des prods sur les premiers Busta sont de lui : ça fait plus de huit millions d’albums vendus, en quatre disques seulement. Et ce soir il joue dans un petit bar du Lower East Side…

Quelques blocks plus bas c’est le quartier de Tru Life (cherchez “Smack DVD“ sur youtube.com). Réputé craignos, le L.E.S change petit à petit.

De plus en plus de blancs friqués investissent le quartier ces derniers temps. Une réhabilitation qui se fait block par block, avec ce que ça peut avoir de surprenant pour un européen. Ici, ce n’est pas l’absence
de transport qui sépare les riches des pauvres, juste le fait de savoir quelle rue il ne faut pas dépasser. Quand t’es pas au courant, la réalité peut se présenter sous la forme d’un gamin de 15 en train de se faire écraser la gueule contre un grillage par deux flics en civils.

On arrive à l’angle de Christie et de Houston, au 6’s & 8’s.
Personne à l’entrée du rade, même chose à l’intérieur. L’éclairage est faible, la moquette rouge et les banquettes en cuir, noir, comme le reste du bar. Sur le comptoir, un fly photocopié noir et blanc – le même que celui qui nous a amené là – : DJ Premier vient jouer ici jeudi
prochain. Pour l’instant on est seul avec une barmaid brune à frange.
Le genre qui aime PJ Harvey, la bite et les tatouages. Juste le temps de refaire le tour de nos questions et le voilà. Le deejay préféré de ton deejay préféré, pile en retard.


T’avais mixé pour d’autres groupes avant EPMD?

Ouais, pour Super Lover Cee et pour MC Poet.


Le Blaq Poet du Queens ?

(Enthousiaste) Ouais ! On a même fait des disques ensemble ! Ca sera
même dans mon documentaire, toutes les chansons qu’on a faites ensemble.


Quand as-tu commencé à faire des beats ?

Depuis le début ! A l’époque, c’était le deejay qui faisait les beats :
le mot « producteur » n’avait aucun sens à l’époque, ça n’existait pas.
Quand tu présentais une démo, c’était à ton deejay d’amener un beat !
J’ai été avec pas mal de petits groupes dans ces années-là, quand on
allait en studio, c’était moi qui faisait le beat, on ne disait pas
“ il nous faut un producteur “.


Tu peux nous parler de Poet ? Il avait fait une réponse à « The Bridge is Over » de KRS One…

Ouais : « Beat You Down ». J’ai commencé à bosser avec lui juste après
ça… D’ailleurs j’ai aussi été deejay pour KRS One.


Tes premiers beats, tu les as fait comment ?

J’ai commencé sur une boîte à rythme appelée DX. C’est avec cette
machine qu’a été produit le premier album de Slick Rick. Après j’ai
utilisé une version améliorée, la DMX. Et je programmais aussi sur une
Linn Drum (l’ancêtre de la MPC 60).


Comment t’as fait pour choper tout ce matos ?

C’était pas à moi ! C’était dans le studio où on a allait enregistrer
nos démos. Il y avait aussi un Roland 707, un 808 et un 909. On a
appris à s’en servir nous-mêmes, en se collant devant. De toute façon
il n’y avait pas encore de sampleur à l’époque, juste des boîtes à
rythme. J’ai fait mes premiers beats en 81 ou 82. Je programmais une
boucle de batterie et par dessus je cuttais un break, live. C’est comme
ça que Jam Master Jay a fait « Peter Piper ». Il avait programmé un
pattern de batterie sur un Roland 808 et il a cutté en direct « Mardi
Gras », le skeud de Bob James. C’est tout.


Et maintenant, tu utilises quoi ?


Une MPC 3000 et un S 9.50. J’ai un clavier Triton aussi, j’aime bien,
ça ma va bien… J’ai pas eu de formation classique pour jouer mais je joue à l’oreille et ça marche, donc ça va…


Tu peux nous parler de ton refrain sur « Rampage », le titre d’EPMD avec LL Cool J… C’était fou, beaucoup de deejays ont halluciné sur tes scratches.

Tous les refrains que j’ai pu faire pour EPMD à
l’époque n’avaient rien de trop prémédité. C’est comme ça que je scratchais. Je ne me disais pas que j’allais révolutionner quoi que ce soit. C’est juste que grâce à EPMD, le monde entier a pu m’entendre.
C’est là que j’ai commencé à me rendre compte que personne ne scratchait comme ça… Pour en revenir à mes cuts sur « Rampage », c’est marrant que vous en parliez, parce que j’étais en très colère ce jour-là.


Ah ouais ?

C’était de la pure colère.


A propos de quoi ?

Parce que j’étais parti en vacances, j’étais allé à une grande réunion de famille. Avant de partir, j’ai demandé à Erick et à Parrish s’ils auraient besoin de moi, vu que j’allais très loin, dans le sud. Ils m’ont dit que non, qu’ils n’allaient pas en studio avant une semaine.
Au bout de deux jours passés dans le sud je reçois un coup de fil : “ on a besoin de toi, faut que tu remontes “. J’étais fou. Les gens qui m’avaient déposé restaient là encore une semaine alors j’ai dû prendre le bus jusqu’à New-York…


Combien de temps, le trajet ?

Dix heures. En plus je me suis endormi et j’ai raté l’arrêt. Il m’a fallu 15 heures pour rentrer à New-York ! Je n’ai pas pu passer chez moi, j’ai dû aller direct en studio… Ca me fait penser : c’est moi qui ai produit « Rampage », le beat était différent à la base. C’est moi qui ai ramené ce break, c’était la première fois qu’on utilisait cette
version de « Get off My Life Woman ». J’ai fait le beat mais je n’ai jamais été crédité pour ça… (Il reprend son récit) J’arrive et ils me passent le disque qu’ils voulaient que je scratche, celui de Kool G Rap – j’étais toujours en colère. J’ai écouté le titre une fois et après ils m’ont enregistré : j’ai fait mon scratch, trois fois, super énervé,
et à la fin de la prise je me suis barré. J’ai même pas écouté ce que ça donnait. J’ai entendu le titre pour la première fois quand l’album est sorti ....



En 2007, DJ Scratch reste On Point.
Chopez les albums de Papoose et Raekwon et vous verrez. Si c'est la fin du film qui vous intéresse, si vous voulez connaître la véritable histoire de « New York Shit » (version 2006), savoir qui était le vrai 50 Cent (pas Curtis), pourquoi Erick et Parrish se sont vraiment
séparés, quels sont les titres que Scratch a réalisé en tant que ghostproducer... Vous savez ce qu'il vous reste à faire. Non ? Faites-vous le cadeau à 3 euros le plus ouf depuis l'invention de la main collante : be no sucker, get the gasface !


source : gasface
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http://www.myspace.com/lemoloko
 
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